Iran - Sept 2008















« Si tu prends cette photo, n’oublie pas qu’elle ne sera qu’une image mais tu auras toujours l’originale près de ton cœur »


Ce shoot a été réalisé en Iran, près d’Isfahan (Ispahan), le Khaju bridge. Je ne vous raconte pas le palabre pour obtenir cette photo. Nous reviendrons plus tard sur l’extraordinaire de ce pays et son peuple millénaire, loin des clichés d’incompréhension classiques occidentaux. Ici l’intérêt est de contredire mon poste précédent. Non pas sur l’utilisation du noir et blanc, mais tout simplement sur la possibilité de marier deux styles photographiques. Ceci n’est pas un portrait, mais plutôt l’essai de capture de deux sujets conjoints. Marier, conjoint, ma nuit a été difficile ! :)
Bref, au-delà de la prise d’un sujet que je sais rare dans ma vie, ce qui me plaît c’est la facétie de Zoya (liberté). Pour ceux qui n’était pas là, il s’agit de « la fille » au deuxième plan. Le hasard à voulu que cette photo possède trois tons. La gravité de Nastarane (qui veut dire rose sauvage si mes souvenirs sont exactes), le fameux Khaju bridge, monument impressionnant, la curiosité de Zoya paradoxe de sa grande sœur et le décalage des sujets dans la photo, totalement à gauche-droite pour la photo- fermant le cadre par le noir du hijab. C’est ce dernier « effet » que je voudrais développer. Au-delà du cadrage pour obtenir cet effet, il faut se souvenir qu’une photo a ses limites optiques. Il est parfois important, quand cela est possible, de trouver l’effet de finition pour que le shoot agresse l’œil et donne une certaine portée expressive ou une profondeur inexistante. Un peu comme un trompe-l’œil. Le cadrage est bien entendu une composante de la réussite d’un cliché évocateur. Ici, le cadrage incite l’œil à éprouver de la grandeur au monument, pourtant au dernier plan et ridiculement succin par rapport à un shoot global. Finalement, on ne discerne que très peu la magnificence de l’œuvre architecturale mais on devine sa taille imposante par le décalage du champ des deux filles. L’œil multiplie l’importance du dernier plan et on peut imaginer que le premier (plan) est impressionné par le second. 
Juste un peu personnel, cette photo représente énormément pour moi. Cette journée a certainement relativisée toutes celles à venir. L’Iran est sans conteste un des plus beaux joyaux de notre planète, j’espère qu’il lui sera rendu.      

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